Articles 10 – Vivre selon la volonté de Dieu (Confession de foi pratique)

gc9ce405f9d8a79bc6b7a77ac601d9fb63c9cddc2a5780838e7e37ca65d39cb15fd08f33ec47e39be1ea96f159aa1f6e590d6b5d35a72bc42e08d0b8c8a1801e1_1280-2599320.jpg

INTRODUCTION

Dans le cadre de ses missions, le Comité théologique du Réseau FEF a réinvesti la Confession de foi du Réseau FEF pour décliner chaque article de manière pratique. L’objectif est de mettre en lumière les points doctrinaux qui rassemblent nos unions membres et d’équiper nos assemblées à vivre concrètement ces réalités essentielles. Voici le sommaire des différents articles :


IMPLICATIONS DE LA DOCTRINE D’UNE VIE SAINTE

Article N°10

Nous croyons que le chrétien est appelé à conduire toute sa vie et à accomplir chacun de ses actes dans l’amour pour Dieu et le prochain, dans l’obéissance à l’Écriture, et pour la gloire de Dieu. Il le fera en comptant sur l’œuvre de l’Esprit en lui. Vivre selon la volonté divine et viser le bien en toutes choses sont l’expression de la reconnaissance du croyant pour le salut que Dieu lui accorde par grâce, en vertu de l’œuvre du Christ. L’obéissance à Dieu découle de la confiance en lui. Demeurant en deçà de la perfection, le croyant reste dépendant du pardon de Dieu tout au long de sa vie.

Nous croyons que Dieu nous commande le respect de la personne humaine dès sa conception et jusqu’à sa mort, et la préservation de la dignité de chaque être humain.

Nous croyons que Dieu requiert la préservation de l’intégrité de la cellule familiale. Le mariage, union d’un homme et d’une femme, est, depuis l’origine de l’humanité, une institution divine. Il comporte un engagement des conjoints, entériné par la société, à vivre une vie commune dans l’amour mutuel et dans une fidélité exclusive pour tout le temps où ils demeureront tous deux en vie. Dieu nous appelle à veiller aux besoins matériels, affectifs et spirituels des membres de notre famille dont nous avons la responsabilité.

Nous croyons que Dieu nous commande le respect des biens d’autrui et la fiabilité dans nos paroles. Il nous appelle à promouvoir la justice sociale et à prendre soin de sa création. Il adresse à chacun une vocation à le servir par son travail dans la mesure de ses moyens tout en réservant du temps pour la piété individuelle et communautaire.

L’autorité politique étant une institution divine, le chrétien doit se soumettre à ceux qui ont la charge de l’exercer et prier pour eux, tout en réservant à Dieu seul une allégeance absolue.

 

Confession de foi Réseau FEF

Introduction

Dans le travail d’articulation pratique sur l’article 3 au point 4 (« Il [Dieu] appelle tous les humains à vivre en conformité à sa volonté »), il avait été dit qu’un développement plus approfondi de ce point serait décliné dans la partie consacrée à l’article 10 « Vivre selon la volonté de Dieu » ; nous y sommes.

Le but de la création de l’homme, c’est qu’il glorifie Dieu. La traduction très pratique de cette doctrine de la création de l’homme trouve sa réalisation dans le fait que l’être humain vive conformément à la volonté de Dieu. C’est là le but de sa création et source pour lui de joie.

Accomplir la volonté de Dieu devrait entraîner chez l’homme, créature, une joie plus intense encore de vivre chaque jour. De cette prise de conscience que Dieu prend plaisir à être en communion avec l’homme découle « une joie inexprimable, qui porte en elle le reflet de la gloire céleste » 1 (I Pierre 1.8, Parole Vivante).

Ce travail s’appuiera sur la contribution de la commission théologique et des différents textes produits par les unions du Réseau FEF. L’objectif final est d’aider nos Églises dans la mise en application de notre confession de foi, pour que nos fondements théologiques soient toujours plus incarnés et visibles de tous. Cette présentation visera la traduction pratique et concrète de l’article de foi concernant le chrétien individuellement, la communauté, l’Église au sens large, les ministères, le rapport au monde (sans les distinguer nettement).

À propos de la famille

La famille fait partie des structures créaturelles dont Dieu impulse la formation2. L’être humain reçoit de Dieu l’autonomie pour développer la structure familiale en fonction de sa culture, de son époque et de son environnement. Mais cette structure a une ossature directrice, c’est le mariage entre l’homme et la femme3 avec pour fruit les enfants.

La famille devrait être le meilleur cadre pour l’épanouissement harmonieux des conjoints et la croissance équilibrée de l’enfant. Dieu nous appelle à vivre l’amour fraternel entre chrétiens, d’abord dans le cadre du mariage et de la famille, cellule élémentaire des sociétés humaines. Les enfants naturels ou adoptés ne sont ni un dû, ni un devoir, mais une bénédiction que Dieu accorde au couple. Tous les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Les parents chrétiens sont responsables d’enseigner la Bible à leurs enfants et de les éduquer selon les principes bibliques. Ils veillent à fournir le nécessaire à leur plein épanouissement. Les enfants sont appelés à honorer leurs parents jusque dans la vieillesse. Toutes les démarches destinées à avoir un enfant ou à réguler sa venue, que ce soit sur le plan médical ou sur le plan social (adoption), ne peuvent être effectuées sous le seul prétexte qu’elles sont techniquement ou juridiquement possibles.4.

Dieu a confié aux parents la responsabilité solennelle d’élever leurs enfants de manière sage, disciplinée et juste, ainsi que de leur annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Cette responsabilité parentale n’implique pas que les parents soient tenus responsables de la position spirituelle que prennent leurs enfants. Elle signifie toutefois que l’instruction parentale est l’un des moyens voulus par Dieu pour l’annonce de l’Évangile.5

À propos du célibat

Dieu appelle certaines personnes au célibat ; ainsi le bonheur d’une personne ne passe pas nécessairement par le mariage. Ni le mariage, ni le célibat ne confère de valeur particulière.6

À propos de la monoparentalité

Pouvons-nous et devons-nous parler de famille concernant la monoparentalité ? Une des réalités sociologiques de nos Églises contemporaines est la présence dans nos rangs de familles monoparentales, avec des croyants dont l’engagement chrétien est sérieux et sincère, mais dont le parcours de vie n’a pas été et n’est pas simple. Quand nous parlons de famille, ou quand nous élaborons des programmes, comment prendre en compte cette population de nos Églises ? Comment nous adresser à eux ?

À propos de la foi et de la liberté individuelle7

Le chrétien se soumet joyeusement au Christ, qui est le Seigneur dans tous les domaines de sa vie (personnelle, scolaire, professionnelle, ludique, financière, etc.). Il évite les écueils du laxisme et du légalisme. En plus des enseignements clairs de l’Écriture, chaque chrétien gère sa propre liberté, en son âme et conscience, dans la perspective où il doit : rendre compte à Dieu, rechercher le bien de ses frères et de son prochain, et ne pas nuire au témoignage. Dieu prend soin des chrétiens en leur donnant toutes choses en vue de leur bien. Ils sont appelés à vivre le contentement et à ne pas aimer le monde, notamment le plaisir, le confort et l’argent, qui peuvent devenir des idoles. Ils manifestent leur reconnaissance envers Dieu en étant généreux avec leur prochain. Les chrétiens doivent examiner tous leurs choix de vie, gérer leur temps et leurs ressources matérielles et financières à la lumière de l’Écriture. Tout cela doit aussi être envisagé avec la perspective de participer à la vie de l’Église locale. Les chrétiens recherchent une hygiène de vie qui considère tous les besoins et aspects de leur existence : spirituels, relationnels, émotionnels, cognitifs et physiques. Cette hygiène de vie fait partie de la piété.

À propos de la sexualité et du mariage

Le mariage est l’union d’un homme et d’une femme qui ont consenti librement et volontairement à vivre ensemble. C’est l’alliance, sanctionnée par l’autorité responsable de l’ordre social, par laquelle un homme et une femme s’engagent sans contrainte à mener vie commune et à s’unir sexuellement8. Ce consentement doit toujours avoir un cadre officiel, quelle que soit la culture. Je crois que toute autre union sexuelle et d’autres types de rapport sexuel n’entrent pas dans le cadre de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. Je crois que le mariage sous cet angle est voulu par Dieu et que tout doit être fait pour consolider, entretenir et préserver cette union. Cela dit et compte tenu de la dureté du cœur humain, nous devons être sensibles à des situations diverses et complexes qui peuvent être source de perversion de l’amour de Dieu et du prochain si nous les maintenons envers et contre tout. Rappelons-le une fois encore, Le mariage entre un homme et une femme est le cadre légitime pour les relations sexuelles, afin que celles-ci prennent tout leur sens dans un engagement d’amour ferme et permanent. Les conjoints sont appelés à s’aimer, à être fidèles l’un envers l’autre, et à prendre soin l’un de l’autre, d’une manière qui illustre la relation entre Jésus-Christ et son Église9.

Les rapports sexuels ne sont pas du même ordre qu’un simple besoin biologique. La fonction des rapports sexuels est de créer un lien fort entre l’homme et la femme dans le cadre d’une relation officielle et déclarée. Cette relation est désignée fondamentalement par le mot mariage, même si on peut lui donner des appellations diverses.

Parce que la différence entre l’homme et la femme est donnée et voulue par le Créateur, la Bible déclare toute relation sexuelle entre personnes du même sexe contraire à la volonté de Dieu. L’institutionnalisation d’unions de personnes du même sexe par les autorités civiles ne change pas cette perspective biblique. Pour remplir fidèlement sa vocation chrétienne, l’Église se doit d’accueillir et d’aimer toute personne quelle que soit son orientation sexuelle, tout en enseignant les valeurs bibliques. Elle exhorte ceux qui se tournent vers le Seigneur à vivre dans l’obéissance à sa Parole et les accompagne dans cette démarche.10

À propos de la cohabitation en dehors du mariage

Face aux situations de cohabitation en dehors du mariage, nous désirons affirmer et manifester avec force la sagesse et le caractère unique du mariage, qui repose sur un engagement ferme devant témoins. Nous sommes conscients que certaines cohabitations sont vécues de manière fidèle et responsable, mais nous croyons qu’il est du devoir des chrétiens d’honorer l’institution donnée par leur Créateur. Lorsque des personnes en situation de cohabitation se tournent vers Jésus-Christ, nous pensons devoir tout faire pour les encourager à régulariser leur union devant Dieu et les hommes en se mariant. 11

À propos du divorce

La rupture de l’engagement du mariage est un acte grave ; elle s’écarte de l’intention du Créateur pour le couple, va à l’encontre de la parole donnée et engendre de profondes souffrances. Dans certains cas d’atteinte grave à la relation conjugale, la Bible envisage le divorce comme dernier recours et comme soulagement de la souffrance des parties victimes. Cependant, la vocation des chrétiens unis par le mariage est de manifester la beauté d’une relation conjugale aimante et fidèle tant qu’ils sont tous deux en vie.

À propos de la vie et de la mort, de l’avortement et de l’euthanasie

Il faut défendre la liberté qu’a tout être humain de disposer de lui-même. Cependant, ne perdons jamais de vue que cette liberté est une autonomie accordée par Dieu et non une indépendance. Et que cette autonomie à un cadre : celui de la création en l’image de Dieu, en particulier dans les domaines suivants :

  • L’Église l’a toujours rappelé, l’être humain n’est pas maître de sa vie. La vie appartient à Dieu. Est-il envisageable qu’une personne demande qu’on mette médicalement fin à sa vie pour des raisons objectives de maladie ? Ou encore est-il raisonnable que de tierces personnes aient le droit juridique de mettre médicalement un terme à la vie d’un proche parce que celui-ci souffre de maladie incurable et qu’il est dans l’impossibilité de décider pour lui-même ? Il faut se rappeler que la perte de capacités physiques est sans rapport avec la dignité de l’’être humain. Et même si on peut être d’accord que « le vouloir vivre » ne se commande pas, nous devons maintenir la vérité de notre condition de créature. Mais finalement, la complexité de l’humain nous rattrape car il peut arriver que les accompagnements les plus attentifs soient débordés par la souffrance (psychique ou physique) de quelqu’un et par le désir d’en finir : faut-il maintenir ce qui nous paraît juste ou accompagner la société dans ces changements pour tendre vers la loi la moins permissive possible ?

Chaque être humain, porteur de l’image de Dieu, possède de ce fait une dignité intrinsèque. Les hommes sont donc responsables devant Dieu de la préservation et de la protection de toute vie humaine, qui commence dès la conception et s’achève avec la mort physique. Dans la situation d’une personne mourante, il convient d’encourager les soins palliatifs (qui allègent les souffrances), en les distinguant de l’acharnement thérapeutique (qui bafoue la dignité de la personne) et de l’euthanasie active (qui affirme une volonté humaine de mettre un terme à la vie.12

  • Nous croyons que la vie humaine commence dès la conception. C’est pourquoi nous considérons l’avortement volontaire comme un acte grave. C’est une autre vie : on peut parler de dignité ontologique de l’embryon. Relevons le regard de Dieu sur cet embryon13. Cependant, il faut se rappeler que nous vivons dans un monde de péché, et que la grâce générale préserve notre humanité de l’extension du péché. C’est pourquoi il faut savoir analyser rigoureusement la complexité de la réalité humaine, prendre toujours en compte le fait que nous avons à faire à des personnes humaines. Et qu’il existe des situations complexes qui ne peuvent pas nous laisser de marbre et insensibles. Si nous considérons l’avortement volontaire comme illégitime, nous restons conscients de la détresse réelle qui conduit à y recourir. Nous recommandons que le refus de l’avortement soit accompagné d’une démarche de compassion et d’assistance concrète envers les personnes qui souffrent en raison d’une grossesse non désirée.

À propos de la culture – ce qui caractérise une société, un groupe social ou un individu

Le croyant doit se désolidariser des maux de sa culture, mais c’est le ministère de l’Église de lutter pour leur élimination. D’où l’importance de savoir comment une culture peut changer sous l’influence de l’Évangile.14 L’Église doit avoir fait la preuve de la réforme, parce que les autres attendent d’elle davantage que des mots ; respecter les mécanismes de mutation et adapter la réforme à la sensibilité culturelle locale, parce que dans la culture, chaque coutume élaborée joue un rôle important et peut avoir un rôle constructeur. Appliquons-nous donc à discerner la fonction des us et coutumes, et plutôt que de les éliminer purement et simplement, sachons leur substituer de meilleurs. Attachons-nous à discerner ce que sont les présupposés théologiques de certaines pratiques, car ce n’est qu’en modifiant le fond qu’on peut espérer changer les formes.

Pour ce discernement évoquons ici un large extrait du rapport15 d’une commission du CNEF, qui peut faire œuvre de pédagogie et qui gagnerait à être diffusé et discuté dans nos Églises :

  • Notre vie est marquée quasi totalement par son insertion dans la culture. Et il existe une multitude de « cultures ». Cette diversité semble bien faire autant partie du plan de Dieu que les variétés de fleurs, d’oiseaux ou d’animaux dans le monde.
  • Or la culture est une réalité qui englobe toute notre existence. L’UNESCO (l’Organisation culturelle des Nations Unies) la définit ainsi :

« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Elle englobe, outre l’environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences. »

  • Nous avons défini une Église en bonne santé comme une communauté de croyants qui aiment Dieu de tout leur être et qui aiment les autres… dans leur contexte culturel.
  • La culture contribue largement à notre identité. Nous sommes ce que nous sommes en raison de l’histoire, de la géographie et des coutumes du lieu où nous habitons… Et les coutumes nous influencent parce qu’il y a certaines choses qui sont permises ou interdites par rapport à nos relations avec les autres. Cependant, la culture peut également nous simplifier la vie, parce que l’on n’a pas à réfléchir à la plupart de nos actions et gestes quotidiens… Prendre en compte la variété des cultures implique que la façon de vivre l’Église peut varier de pays en pays ou selon les différentes régions d’un même pays… Voilà pour les aspects positifs de la culture. Mais il y a un côté plus problématique. La culture contribue également à notre représentation mentale du monde, de sorte que l’on en arrive à considérer certaines choses comme « normales » et par conséquent d’autres comme étranges. On peut même en arriver à une confusion entre culture et nature. Ce qui est perçu comme naturel peut être simplement la façon dont les choses se passent dans une culture particulière, néanmoins les gens insérés dans cette culture peuvent être convaincus qu’il s’agit d’une vérité universelle. Les dispositions et les institutions sociales – les écoles, les médias, le gouvernement, le système judiciaire – communiquent une certaine façon de penser comme une évidence16. Tout cela a une grande pertinence pour notre communication de l’Évangile. Nos contemporains considèrent de plus en plus que leurs choix éthiques ne sont que le reflet d’influences culturelles et n’ont rien à voir avec la nature humaine… Et certains chrétiens sont tombés dans le piège en pensant que certains styles de vie sont plus « chrétiens » que d’autres. Cependant, nous ne devons pas tomber dans le danger inverse de penser que le genre est fluide. Les « structures de plausibilité » de la société européenne exercent une pression considérable dans le monde d’aujourd’hui pour modeler la culture de telle sorte que les modes de pensée non bibliques deviennent « normaux ». Cela a des conséquences considérables pour l’évangélisation, et même pour notre croissance en tant que chrétiens dans la foi et dans l’obéissance à Dieu.

ÉLÉMENTS EXPLICATIFS DE L’ARTICLE 10

Mener une vie sainte

par Matthieu Gangloff

En théorie, une naissance débouche sur une croissance. De même, la nouvelle naissance devrait être suivie d’un développement qu’on appelle sanctification. La Bible l’affirme avec force en plusieurs endroits : chaque chrétien devrait rechercher la sainteté (I Thessaloniciens 4.3 ; I Pierre 1.15). En effet, si l’on est en communion avec le Dieu trois fois saint (Ésaïe 6.3 ; 57.15), il n’est pas envisageable de penser pouvoir être en communion avec lui tout en laissant le péché proliférer et vivre une vie qui déshonore Dieu.

Le mot original pour « sainteté » est le mot hébreu kadosh, qui signifie « pur ». Dans l’Ancien Testament, ce mot suggère la séparation d’une personne ou d’une chose pour un usage divin. Ce qui était saint n’entrait pas dans l’usage courant, mais était réservé au service de Dieu. Autrefois, tout ce qui se rapportait à la divinité était saint17. Ainsi, en Israël, les vêtements sacerdotaux, le chandelier d’or, les vases pour l’autel, étaient saints non parce qu’ils possédaient des qualités morales en eux-mêmes (comment un objet peut-il avoir une valeur morale ?) mais parce qu’ils étaient mis à part pour un usage sacré. Et seuls des hommes sanctifiés, c’est-à-dire mis à part pour le service de Dieu, pouvaient toucher les vêtements ou les ustensiles saints. Être saint a donc très souvent été traduit par être « séparé », « mis à part », « retranché »18. Malheureusement, cette traduction de « saint » en termes de séparation et de retranchement a été très mal comprise par certains chrétiens.

En effet, dans l’histoire de l’Église, plusieurs ont compris qu’un « chrétien saint » devait se retirer du monde pour atteindre la sainteté. Or la « séparation » du monde ne signifie pas du tout un isolement du monde, puisque c’est dans le monde que Dieu nous appelle à le servir ! ». La sainteté à rechercher est une expérience spirituelle pour des gens normaux vivant des vies normales, répartis sur la surface de la terre et trouvant leur plus grand bonheur en Jésus-Christ, qui se laissent transformer par l’Esprit et vivant pour la gloire de Dieu. Il s’agit plutôt de « consécration à un Dieu saint ». En termes plus simples, il s’agit d’être rempli de l’Esprit, de ressembler à Jésus, de tout vivre pour la gloire de Dieu, de sorte que sa sainteté et son amour soient visibles en nous et rayonnent dans notre vie chrétienne.

  1. Nous sommes déjà saints. La sanctification acquise.

En réalité, nous sommes déjà saints. Dès que nous acceptons le salut en Jésus-Christ, nous appartenons à Dieu, pas seulement en tant que créatures, mais en tant que rachetés. Nous faisons alors partie du peuple de Dieu, un peuple mis à part, un peuple consacré, réservé à Dieu, et nous sommes dès lors appelés saints. Ainsi, même à l’Église de Corinthe, peu connue pour sa vertu, Paul adresse sa lettre aux saints ! (I Corinthiens 1.1-3) La sainteté n’est donc pas le caractère spécial d’une élite parmi les chrétiens, mais la position commune de tous ceux qui sont nés de nouveau.

En même temps, la sanctification ne se limite pas à un événement unique. Il s’agit, une fois que l’on est statutairement saint, de le devenir dans la pratique. Illustrons ce principe avec deux images.

Si j’achète une maison, elle est à moi dès l’instant où l’acte de vente a été signé et où les clés m’ont été remises. Mais pour qu’elle soit vraiment la mienne, il faut que je la débarrasse des objets laissés par l’ancien propriétaire, que je fasse quelques aménagements, que j’y mette mes meubles, mes photos de famille, etc. Il faut qu’elle devienne vraiment à moi. Les deux choses vont ensemble : je ne peux pas changer à mon gré la décoration de mon nouveau domicile si je ne l’ai pas acheté, et je serais bien stupide de l’acquérir sans y faire les transformations indispensables.

Ou imaginons un prince, disparu enfant, kidnappé par des voleurs et élevé dans la forêt. Grandi dans un contexte de violence, de jurons. Majeur, il est retrouvé par les gardes royaux. Il retourne au palais. Il est bien prince, statutairement, mais il doit apprendre à vivre en tant que tel désormais. Il ne pourrait pas être prince sans avoir été retrouvé, mais puisqu’il l’est statutairement, il doit désormais le devenir.

Ainsi, Dieu invite les saints, les chrétiens à rechercher la sanctification (Hébreux 12.14).

  1. La sainteté à rechercher. Grandir dans la sainteté (la sanctification progressive).

La sanctification ne peut pas se faire par nous-mêmes et par nos propres forces uniquement. Nous sommes bien incapables de nous sanctifier nous-mêmes. Malheureusement, parfois les chrétiens essaient par eux-mêmes, par leurs propres forces, mais c’est une impasse. L’intervention souveraine du Saint-Esprit pour accomplir cette œuvre est indispensable, comme le montrent les chapitres 7 et 8 de l’épître aux Romains. Car même si le chrétien a bien la volonté d’accomplir le bien, sa mentalité y prend plaisir, mais il rencontre une résistance dans son ancienne nature, en laquelle rien de bon n’habite, et il n’arrive pas par lui-même à vaincre cette résistance. C’est en Jésus-Christ seul que nous pouvons être saints statutairement, et c’est aussi par lui seul que nous pouvons grandir dans la sainteté.

Il ne s’agit donc pas simplement de suivre des lois, des principes (qui sont souvent colorés culturellement par ailleurs). En effet, si être chrétien c’est uniquement suivre des lois, des principes… il ne peut pas y avoir de vrai chrétien. D’ailleurs des personnes essaient de toute leur force, toute leur vie de suivre toutes « les lois » énoncées sans jamais y arriver. Et ils se découragent. Par ailleurs, les chrétiens qui donnent de si nombreux conseils sont souvent ceux qui ont le plus de mal dans leur vie à appliquer eux-mêmes les commandements en question. Il arrive aussi que ceux qui imposent des règles strictes en oublient parfois l’amour, la compassion et la joie que Dieu donne.

Mais à l’inverse, et c’est probablement un effet de réaction à la première attitude, beaucoup de chrétiens aujourd’hui sombrent dans un laxisme et un relativisme total. L’amour de Dieu est acquis, il n’en est pas pour autant un motif pour pécher plus ! Par ailleurs, tout n’est pas acceptable et possible, et l’on ne peut pas simplement se baser sur ce que notre cœur nous dit… En effet, notre cœur n’est pas pur. Nous sommes marqués par le péché. Et même si nous avons été pardonnés, nous vivons une lutte interne ; notre jugement, notre discernement ne peut pas être la seule boussole. Nous pensons mal. Ainsi, aux Corinthiens qui affirmaient « Tout m’est permis » car ils avaient compris qu’ils étaient placés sous le régime de la grâce, Paul démontre l’exigence de la vie de foi en tant que disciple. Les Corinthiens se sentaient libres d’adopter le comportement qu’ils désiraient, puisque les apôtres avaient insisté sur la liberté de manger ce qu’ils souhaitaient. Et comme ils vivaient dans une société très libre, eux aussi vivaient de manière très libre. Du coup, ils avaient généralisé cette liberté à toute leur vie, jusqu’à la fréquentation des prostituées. Dans cette lettre, Paul dénonce un certain nombre de mensonges. Il explique que tout n’est pas acceptable, même au nom de l’amour (chapitre 5), il dira que tout n’est pas acceptable même au nom de la liberté. En effet, la vraie liberté n’est pas synonyme de pouvoir faire ce que l’on veut indépendamment de Dieu. Là, on n’est dans ni plus ni moins que le péché.

La vraie liberté, c’est précisément de pouvoir vivre ce que Dieu souhaite. C’est pour cette raison que « la conversion à Jésus-Christ est la soumission à Jésus-Christ19 » et que les mots « obéir à Dieu » peuvent se substituer à l’expression « liberté en Christ ». La liberté chrétienne ce n’est pas de faire n’importe quoi, mais c’est le fait de refuser le péché et d’obéir à Dieu. Il n’y a pas de liberté en dehors de cette option.

On parle souvent de l’esclavage du péché et de la liberté en Christ, mais il vaut la peine de noter que dans le texte de Romains 6, Paul présente d’un côté l’esclavage avec le péché comme maître et de l’autre l’esclavage avec Dieu comme maître, qui est la seule vraie liberté. À aucun moment nous ne pouvons réclamer une liberté autre que celle de l’obéissance à Dieu. La comparaison entre les deux maîtres souligne les directions opposées où amène la suivance de chacun de ces maîtres. L’esclavage au péché est une décadence qui va en s’aggravant (« vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l’impureté et de l’injustice pour arriver à plus d’injustice ») et l’esclavage à Jésus-Christ est un progrès dans la sainteté (verset 19).

Tout au long de la première lettre aux Corinthiens, Paul reprend la question de la liberté en Jésus-Christ, et donne des critères pour aider à vivre d’une manière qui plaise à Dieu et à faire de bons choix ; ce choix…

1) est-il utile, bon pour moi ? (6.12)

2) ne me vole-t-il pas ma liberté ? (6.12)

3) contribue-t-il à l’édification des autres ? (10.23)

4) prend-il en compte, par amour, l’intérêt de l’autre ? (10.24)

5) est-il pour la gloire de Dieu ? (10.31)

6) serait-il une pierre achoppement pour quelqu’un ? (8.9 ; 10.32)

Le chrétien est ainsi invité à éviter deux écueils :

  • le légalisme, qui cherche à codifier la sainteté en de multiples lois et règles ;
  • le laxisme, qui dit que tout est bon.

La vie que nous menons dans notre société postmoderne oblige le croyant à prendre position dans une multitude de situations où les Écritures sont silencieuses. Dieu donne beaucoup de liberté de choix à ses enfants. Il désire seulement qu’ils prennent leurs décisions en respectant les principes qu’il a posés.

Par notre union avec Jésus-Christ, notre position tout entière a changé. Notre foi et notre baptême nous ont séparés de l’ancienne vie, coupés d’elle irrévocablement et lancés dans une vie nouvelle. Notre baptême se trouve entre nous et notre ancienne vie, comme une porte entre deux pièces, fermant l’une et ouvrant sur l’autre. Nous sommes morts. Nous sommes ressuscités. Comment pourrions-nous encore vivre dans ce à quoi nous sommes morts ?20

Ainsi, sans tomber dans le légalisme ni dans le laxisme, nous voulons vivre une vie qui honore Dieu. Qui implique de baser notre conduite non pas uniquement sur notre pensée, mais sur le texte biblique. Nos convictions doivent être forgées par une étude attentive de la Parole de Dieu, seule boussole certaine dans un monde qui a fait de l’individu le roi du monde… Pour un chrétien, le seul seigneur, c’est… le Seigneur !

Il arrive néanmoins qu’avec la même Bible, nos interprétations divergent. Il faut alors user de souplesse. Comme le dit Jules Marcel Nicole : La liberté chrétienne implique que les gens puissent légitimement agir d’une manière, et les autres d’une autre. Au premier siècle, tous n’avaient pas la même attitude en ce qui concerne la consommation des viandes sacrifiés aux idoles ou l’observation des jours. Paul ne recommande pas dans un cas de ce genre un usage uniforme, de plus il ne veut pas que les gens imposent leurs points de vue aux autres. Chacun doit obéir à ses convictions forgées à la lecture de la Bible21.

On peut donc avoir des avis divergents sur telle ou telle pratique, mais ces avis doivent être forgés par un ancrage biblique. Ce n’est ni l’attitude du voisin, ni ma conviction personnelle, ni un héritage supposé bon, ni une tradition qui doit déterminer mes choix, mais une écoute attentive de la Parole de Dieu.

Le croyant ne peut pas continuer à vivre comme par le passé, et d’autre part il ne peut pas se vanter d’atteindre dans ce monde la perfection totale qu’il aura dans la gloire. Jules Marcel Nicole explique : Il s’agit donc de vivre dans un état habituel de bonne conscience22. Tout comme l’apôtre Paul pouvait déclarer qu’il ne se sentait coupable de rien. C’est donc qu’il est possible de vivre dans une telle assurance (I Corinthiens 4.4). Ainsi, la sanctification n’est pas un état auquel on accède et où on pourrait se considérer comme arrivé. C’est une marche et même une course, dans laquelle on doit sans cesse comme l’apôtre laisser ce qui est en arrière et se porter vers ce qui est en avant pour saisir le prix de la vocation céleste (Philippiens 3.13-14).

Mener une vie sainte, c’est donc d’abord réaliser que tout est accompli en Jésus-Christ, et vivre pour lui plaire : Dans l’expérience de la sanctification, comme dans toute autre expérience chrétienne du reste, Dieu et l’homme sont actifs et collaborent : c’est Dieu qui sanctifie, qui purifie, qui transforme, mais l’homme doit le vouloir et se consacrer à Dieu23. De cette consécration, de cet attachement résolu au Christ s’ensuit une vie de sainteté et d’obéissance, de service et d’amour de Dieu et du prochain24.

  1. L’amour, marqueur d’une vie unie au Christ.

Parce que nous sommes le peuple de Dieu, nous sommes appelés à vivre cet amour, car le Dieu trinitaire est amour. Justement, aux Corinthiens Paul va expliquer comment on mesure notre maturité dans la foi : ni les charismes, ni la connaissance, ni la puissance de la foi en Dieu (une foi qui va jusqu’à transporter des montagnes !), ni le temps passé dans un service ou à la grandeur d’une œuvre ne sont les critères de maturité chrétienne. La maturité est dans l’amour.

C’est l’amour pour Dieu, la capacité à réformer sa vie pour être en accord avec ce que Dieu demande et l’amour pour les autres. La Bible présente le meilleur des exemples d’une vie conduite par l’amour : Jésus-Christ ! Toute sa vie a été marquée par l’amour. C’est la qualité première de Dieu. Il est amour. Et puisque nous lui avons abandonné nos vies, nous sommes appelés à lui ressembler toujours plus. Pour le vivre, Dieu ne nous laisse pas seuls, il ne nous demande pas simplement de faire plus d’efforts. Par amour, il nous a donné son Esprit, et son Esprit justement produit en nous un fruit : l’amour (Galates 5.22-23). Un amour concret qui se manifeste de bien des manières :

Mais le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi.

De même, avant de mourir, dans sa prière sacerdotale, Jésus a prié pour que ses disciples, de tous les siècles, puissent aimer comme la trinité s’aime (Jean 17.23). Jésus a prié pour que nous puissions trouver dans notre relation à lui cet amour qu’il nous offre généreusement, afin qu’à notre tour nous puissions aimer comme lui. Pour grandir spirituellement, il nous est donc demandé d’apprendre à aimer comme le Christ aime. Et pour ce faire, il n’y a qu’une seule façon : se laisser modeler, se laisser diriger par l’Esprit et la Parole, se laisser rejoindre par des frères et sœurs remplis d’amour qui veulent grandir avec nous. Nous sommes comme des pâtes crues, sorties du paquet, qui doivent se laisser transformer par Dieu pour pouvoir refléter vraiment la gloire du cuisinier.

conclusion article 10

Nous croyons que le chrétien est appelé à conduire toute sa vie et à accomplir chacun de ses actes dans l’amour pour Dieu et le prochain dans l’obéissance à l’Écriture et pour la gloire de Dieu. Il le fera en comptant sur l’œuvre de l’Esprit en lui. Vivre selon la volonté divine et viser le bien en toutes choses sont l’expression de la reconnaissance du croyant pour le salut que Dieu lui accorde par grâce, en vertu de l’œuvre du Christ. L’obéissance à Dieu découle de la confiance en lui. Demeurant en deçà de la perfection, le croyant reste dépendant du pardon de Dieu tout au long de sa vie. Nous croyons que Dieu nous commande le respect de la personne humaine dès sa conception et jusqu’à sa mort, et la préservation de la dignité de chaque être humain. Nous croyons que Dieu requiert la préservation de l’intégrité de la cellule familiale. Le mariage, union d’un homme et d’une femme, est, depuis l’origine de l’humanité, une institution divine. Il comporte un engagement des conjoints, entériné par la société, à vivre une vie commune dans l’amour mutuel et dans une fidélité exclusive pour tout le temps où ils demeureront tous deux en vie. Dieu nous appelle à veiller aux besoins matériels, affectifs et spirituels des membres de notre famille dont nous avons la responsabilité. Nous croyons que Dieu nous commande le respect des biens d’autrui et la fiabilité dans nos paroles. Il nous appelle à promouvoir la justice sociale et à prendre soin de sa création. Il adresse à chacun une vocation à le servir par son travail dans la mesure de ses moyens tout en réservant du temps pour la piété individuelle et communautaire. L’autorité politique étant une institution divine, le chrétien doit se soumettre à ceux qui ont la charge de l’exercer et prier pour eux, tout en réservant à Dieu seul une allégeance absolue.

Sommaire Confession de foi pratique

Notes de bas de page
  1. Théologie systématique, Wayne Grud*em, Excelsis, Charols, p.482. ↩︎
  2. Genèse 2.18. ↩︎
  3. Genèse 2.21-25. ↩︎
  4. Confession de foi révisée de l’Action Biblique Version 23B (15 novembre 2020). ↩︎
  5. Document Principes éthiques de l’AEEBLF, association évangélique d’Églises baptistes de langue française. ↩︎
  6. Confession de foi révisée de l’Action Biblique Version 23B (15 novembre 2020) ↩︎
  7. Confession de foi révisée de l’Action Biblique Version 23B (15 novembre 2020). ↩︎
  8. Paragraphe inspiré de Henri Blocher, « L’institution du mariage », dans Vivre en chrétien aujourd’hui, Repères éthiques pour tous, Romanel-sur-Lausanne, La Maison de la Bible, 2015, p.439. ↩︎
  9. Henri Blocher, « L’institution du mariage », dans Vivre en chrétien aujourd’hui, Repères éthiques pour tous, Romanel-sur-Lausanne, La Maison de la Bible, 2015, p.439. ↩︎
  10. Document Principes éthiques de l’AEEBLF, association évangéliques d’Églises baptistes de langue française. ↩︎
  11. Henri Blocher, « L’institution du mariage », dans Vivre en chrétien aujourd’hui, Repères éthiques pour tous, Romanel-sur-Lausanne, La Maison de la Bible, 2015, p.439. ↩︎
  12. Confession de foi révisée de l’Action Biblique Version 23B (15 novembre 2020). ↩︎
  13. Psaume 139.15-16, Ésaïe 44.1-2 ; Jérémie 1.5 ; Galates 1.15. ↩︎
  14. La consultation de Willowbank, présidée par John Stott. ↩︎
  15. La dimension sociétale d’une Église en bonne santé, in Rapport de la Commission évangélisation du CNEF – Évangéliser la société française du 21e siècle, p.21-22. ↩︎
  16. Peter Berger, un sociologue américain (1929-2017), a inventé l’expression « structures de plausibilité » pour exprimer cette tendance. ↩︎
  17. Destiné à la sainteté, F. Coutts, Altis, p.6. ↩︎
  18. Nouveau Dictionnaire biblique, Emmaüs, au sujet de « sainteté », « consécration ». ↩︎
  19. Dickson B., Romains, Lyon, CLE, 2005, p.144. ↩︎
  20. John Stott, Romains 5-8, des hommes nouveaux, Charols, Grâce et Vérité / GBU, 2013, p.6. ↩︎
  21. Jules Marcel Nicole, Précis de doctrine, Nogent, Institut biblique de Nogent, 1998, p.211 ↩︎
  22. Ibid. ↩︎
  23. Lettres. Le christianisme dans la vie quotidienne, W. Booth, Altis, p.288. ↩︎
  24. I Corinthiens 6.19 ; I Pierre 1.2 ; Romains 15.16. ↩︎

L'actualité du Réseau FEF

à portée de main

Retour en haut